La fin du mois de janvier a accompagné celle de l’exposition-hommage rendue au « peinturleur » prévôtois Florentin Garraux. Mais que les esthètes et les passionnés d’histoire locale se rassurent «les écrits restent».
L’exposition proposée par le Musée du Tour Automatique et d’Histoire en collaboration avec la Galerie du Passage a connu un magnifique succès. Nous en voulons pour preuve sa prolongation jusqu’au dimanche 28 janvier 2018, alors que l’événement devait initialement connaître son épilogue en date du 14 décembre. L’’intérêt fut véritablement au rendez-vous et ce ne sont pas moins de 500 personnes qui ont foulé le parquet de la Galerie du Passage pour y admirer ou encore y découvrir un florilège représentatif de l’univers de notre artiste-épicier local.
L’enthousiasme fut également au rendez-vous à l’adresse même de l’épicerie-mercerie-quincaillerie que tenait jadis Florentin Garraux. Les panneaux d’obédience historique et occupant deux des quatre vitrines de l’actuelle Université Populaire surent habilement « ferrer le chaland » par les nombreux clichés anciens de notre belle cité, mais également par l’histoire que ces derniers tenaient à nous restituer en témoignages.
Ne pas oublier de citer, dans un même élan, l’inauguration symbolique d’une place dédiée à Florentin Garraux au cœur même de la rue Centrale et au sein de laquelle se fait entendre le clapotis imperturbable d’une fontaine qui, soyons-en certain, aurait eu l’heur de plaire à l’artiste. Une plaque accrochée à la façade orientale de la libraire Le Point-Virgule et sur laquelle figure un portrait de notre homme, sommairement présenté par quelques mots, remet un peu d’histoire locale dans cette zone qui connut, près de treize siècles plus tôt, l’implantation du monastère colombanien à l’origine de notre cité.
De tout cela subsistent de superbes souvenirs mais également une très belle publication sur le sujet, magnifiquement rédigée par Mesdames Isabelle Lecomte et Chantal Calpe et éditée aux éditions du Musée du tour automatique et d’histoire de Moutier.
Celle-ci aborde la majorité des thématiques présentées lors de l’exposition et constitue l’unique ouvrage sur cet incroyable artiste, dont le goût prononcé pour les belles choses de la vie comme pour la philanthropie qu’il pratiquait de bien des manières, transparaissent chapitre après chapitre. Les 118 pages comportant près de 130 illustrations soigneusement choisies se parcourent avec étonnement voire fascination, reconnaissance de l’héritage d’un pareil personnage pour Moutier ou encore nostalgie d’une époque dont ce dernier nous restitue un peu de romantisme et de simplicité.